Et si nous changions notre regard sur l’entreprenariat ?
Créer une entreprise requiert à la fois des savoir-faire et des savoir-être. Chaque entreprise est différente et a des valeurs différentes. Cependant, il y a des clés à comprendre pour l’aider à prospérer.
Une entreprise, c’est comme un jardin et dans mes valeurs, je préfère vous parler de Permaentreprise que d’entreprise Alors commençons.
La biodiversité
Créer une entreprise, ce n’est pas juste maîtriser son métier. C’est aussi apprendre les bases de différents métiers et savoir-faire. Et tout savoir n’est pas possible, c’est pourquoi il est important de créer un écosystème pour l’entreprise et autour de soi. C’est là que le principe de savoir bien s’entourer est primordial. Tout comme un jardin, vous devez choisir une biodiversité qui s’harmonise avec votre projet sinon vous courrez à la catastrophe. C’est-à-dire qu’il est toujours plus à propos de fréquenter des personnes qui peuvent comprendre vos problématiques, vous soutenir et vous aidez à trouver des solutions plutôt que des personnes qui vous découragent et/ou qui ne connaissent rien de ce qui vous préoccupe.
Cette biodiversité vous permettra de développer des connaissances, des compétences et un savoir-être en corrélation avec votre projet. Et parfois, nous avons besoin d’élargir réellement nos horizons, car qui aurait cru que l’association de la vigne, des tomates et du basilic soit autant bénéfiques aux trois ?
Le sol
Maintenant parlons du sol, c’est-à-dire de vous. Le sol pour donner n’a pas forcément besoin d’être labouré, c’est-à-dire violenté. Il est préférable de le nourrir, de l’aider à être fertile. Pour cela, on utilise différents apports selon le terrain. Tout comme vous, vous avez besoin d’être nourri, d’être bien pour pouvoir donner le meilleur de vous à votre entreprise. Vous devez prendre des temps pour vous, pour vous nourrir : repos, activités sportives, loisirs, méditations, massages, loisirs, famille…
Il s’agit aussi d’apprendre à bien connaître le sol, c’est-à-dire vous. Vous devez connaître vos points forts et vos points faibles, afin de vous appuyer sur vos points forts et amener par la biodiversité, votre écosystème, ce qui va compenser vos faiblesses. C’est ainsi que vous donnez le meilleur à votre entreprise pour son développement.
Les ressources
Il est important de bien utiliser les ressources, l’exemple de la permaculture permet de comprendre que la biodiversité amène à utiliser moins de ressources type eau, si nous continuons avec le parallèle, pour l’entreprise, il s’agit de l’argent. Vous ne rentrez ainsi pas seulement dans une vision d’économie, mais dans une vision d’économie durable, il s’agit non pas de dépenser moins, mais de dépenser à bon escient.
Par exemple dans mon cas, je préfère investir une partie de mon argent à être prestataire d’une monnaie locale, l’eusko, qu’à faire de la publicité à tout-va. Je sais que cet argent dépensé aura plus de portée sur mon entreprise et le territoire à moyen et long terme que de jolis prospectus et c’est profondément aligné à mes valeurs. Être prestataire d’une monnaie locale en dit plus long sur les valeurs de mon entreprise que de la publicité et pour ceux qui ne connaissent pas les monnaies locales cela permet d’engager une vraie discussion de fond.
Les semences ou idées
Pour que les graines poussent, il est nécessaire de leur donner un bon sol, un bon écosystème, de l’eau et le soleil nécessaire pour qu’elles puissent germer puis pousser et sortir de terre. En entreprise, c’est pareil, votre idée a besoin de vous, de vos points forts, de votre écosystème, d’argent et de confiance.
Évidemment comme dans tout jardin, certaines idées, graines ne poussent pas, ne donnent pas de plantes ou de fruits. Avez-vous vu le jardinier se fouetter parce que quelque chose ne pousse pas ? Non, il observe ce qu’il pourrait mieux faire et sait aussi que parfois certaines graines ne poussent pas sans qu’il y ait une raison à cela. Voilà le jardinier vient de vous apprendre le lâcher prise ! En effet, si vous avez fait tout ce que vous pouviez, que vous avez essayé de comprendre ce qui peut être amélioré, croyez-vous, que vous fouettez en vous disant que vous êtes nul ou je ne sais pas trop quoi, ferai pousser la graine ? Non par contre, vous pouvez utiliser le savoir de cette expérience pour en planter d’autres.
Il vous suffit de vous poser les bonnes questions comme le fait le jardinier : est-ce que cette espèce est adaptée à ce terrain ? Puis-je donner d’autres apports au sol pour que cette espèce puisse prendre ? Ai-je fait les bonnes associations ? A-t-elle besoin de plus d’eau ? Et cetera. En amenant de nouvelles réponses et des différenciations, c’est ainsi que l’on progresse.
Un autre truc que le jardinier peut vous apprendre : laissez le temps au temps. Dans la nature, il y a des rythmes et nous aussi nous avons des rythmes, il est important de les comprendre. Ce n’est pas en tirant sur la plante qu’on l’a fait pousser. Il s’agit de se respecter et de respecter le rythme de ses partenaires sans pour autant tomber dans le : ne rien faire et attendre. Il est important d’avoir un juste équilibre.
Autre idée à creuser : d’où viennent les graines ou idées ?
Il est certain que toutes les idées ne viennent pas de nous et heureusement sinon on arriverait comme dans certains jardins à tuer la biodiversité, car on ne veut pas amener d’autres graines. Il est donc primordial de rester attentif et à l’écoute des idées des partenaires et des employés. En effet, quand ils donnent une idée si vous ne les écoutez pas, c’est comme si vous laissiez des graines au milieu de rien et que vous les laissiez pourrir et chaque jour la personne qui a voulu vous la donner, la voit pourrir tout doucement. D’après vous, cela provoque quoi comme sentiment ? Si vous faites cela, ne vous étonnez pas que ces personnes ne s’impliquent plus dans votre entreprise.
Le fait de laisser pourrir ses graines peut révéler différents types de comportement, je vais vous en présenter deux que l’on retrouve souvent : la peur du changement et le besoin de contrôler. Mais avant de continuer, j’aimerais que vous compreniez que quand on laisse des graines pourrir, cela équivaut à une forme de mort, vous mettez fin à un cycle de vie, à un mouvement. Si vous n’en commencez pas un autre, vous risquez de ralentir l’épanouissement de votre entreprise.
Durabilité VS Contrôle
Comme je vous le disais plus haut, ne pas amener de diversité dans une entreprise, c’est comme dans un jardin cela épuise l’ensemble. La peur du changement se comprend, mais il ne s’agit pas de changer pour changer, il s’agit d’amener des différenciations qui permettent de trouver le meilleur geste, la meilleure technique qui profitera à l’entreprise. Et aussi, il ne s’agit pas de tout changer, mais d’amener progressivement des touches de changements. Si vous refusez tout changement, vous refusez que la vie circule dans votre entreprise, la vie est un mouvement en perpétuel évolution tout comme une entreprise.
L’agriculture intensive est un superbe exemple du besoin de maîtriser et à quel point à long terme il est nuisible même s’il se comprend. Cette forme d’agriculture nous a montré que de vouloir tout contrôler amène un appauvrissement du sol, une diminution de la biodiversité, cela a aussi entraîné un isolement des agriculteurs, une course à celui qui aura la plus belle machine, une mainmise des partenaires ne cherchant que le profit, des problèmes de santé majeur de l’agriculteur, mais aussi du consommateur. Si vous conduisez votre entreprise de cette manière, vous récolterez peut-être de l’argent au départ, mais à long terme vous récolterez beaucoup de problèmes, des dettes, un terrain appauvri, des soucis de santé… Je comprends parfaitement le besoin de contrôle, nous avons été éduqués dans cette société-là, mais aujourd’hui il est grand temps de faire autrement, et c’est ce que nous montre parfaitement la permaculture. Faites le choix de la permaentreprise qui permet de redonner de la vie et du mouvement là où notre mode sociétal a appauvrie l’ensemble des acteurs qu’ils soient dirigeants d’entreprise, cadres, employés…
La nature nous enseigne le lâcher prise
La permaculture nous apprend avec la nature que certaines choses peuvent être maîtrisées et d’autres non, c’est la leçon du lâcher prise : agis sur ce que tu peux et laisses le reste, profites-en pour vivre et échanger avec les autres. Il est certain que le modèle de la permaentreprise est extrêmement différent, mais il permet de lâcher beaucoup de pression et de rentrer dans un mode de pensée à long terme pour soi et le collectif, car n’oublions pas que les actions d’une entreprise ont des répercussions sur l’ensemble.
Vision à long terme
La permaentreprise nous permet de rentrer dans une vision à long terme dont notre société a profondément besoin. Cela nous parle d’économie durable, d’écologie, de collectif. Elle nous permet de nous intégrer dans une vision globale, après tout, on va toujours plus vite et plus loin à plusieurs. Ces trois notions nous amènent à réfléchir à l’engagement de notre entreprise que ce soit dans les monnaies locales, le recyclage ou l’utilisation des matériaux, les partenariats que l’on peut nouer, l’utilisation des ressources de la planète dont a besoin l’entreprise… Cette vision est de plus en plus partagée par de nombreuses jeunes entreprises même des entreprises internationales commencent à mettre en place des changements majeurs dans l’utilisation des matériaux
Aujourd’hui, il est temps quel que soit la taille des entreprises de retrouver et de faire siennes ces notions d’économie durable, d’écologie et de collectif. Chaque entreprise peut le faire à son échelle, même si les changements semblent petits, c’est primordial, une plante ne pousse pas en un jour, les changements, c’est pareil. Il est préférable que chacun amène des changements même petit cela a bien plus d’impact que de grands effets d’annonces.
Rentrez dans une démarche de permaentreprise est possible. Il suffit de vous demander dès aujourd’hui parmi ses différents principes : Lequel je peux appliquer rapidement dans mon entreprise ?
Nadia Marty
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Nadia Marty, ainsi que la source : coachingnouvellegeneration.com et ces lignes. Merci.
#coachingnouvellegeneration #permaentreprise #durabilité #engagement #environnement